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Quatre robots Ubecome pour surveiller les stocks de Manorga

by Olivier Bouzereau

Un an après ses premiers tours de roue dans l’usine Lys, le robot E-Vigilante est rejoint par un second modèle, puis par deux autres robots prêts à scruter les stocks de Leers.

E-Vigilante, le robot de surveillance d’entrepôts et de sites industriels d’Ubecome, est entré en juillet 2020 dans l’usine de Manorga à Lys. Sa mission principale est nocturne ; elle consiste à surveiller 6 500 m2 de stocks, soit près de la moitié de la surface totale du site.

La société Manorga compte 300 salariés et réalise un CA de 50 millions d’euros. Le fabricant français de rayonnages métalliques, plates-formes industrielles, et cloisons grillagées couvre l’Europe via un réseau de distributeurs répondant à tous les besoins de rayonnage et de stockage multiniveaux. Les deux sites de production de Manorga sont situés dans le département du Nord, à Lys-lez-Lannoy (15 000 m2) et à Leers (8 000 m2).

Coopération avec les équipes en place

Le robot coopère avec l’équipe de surveillance du site et fournit des informations complémentaires aux logisticiens, en localisant les emplacements disponibles dans les stocks.

« Depuis presque un an qu’il surveille une partie de l’usine de Lys, E-vigilante est devenu un allié de l’équipe de surveillance pour une sécurité optimale de l’entrepôt. L’équipe de surveillance a rapidement appris à coopérer avec le robot et utilise de manière optimale ses fonctionnalités de surveillance, notamment pour les rondes de nuit. Il apporte également un gain de temps utile en repérant des emplacements disponibles de stockage dans l’usine », souligne Stéphane Teirlinck, Directeur Technique Manorga.

Vision constante des stocks

C’est pour cette raison qu’un deuxième robot rejoint actuellement l’usine de Lys, l’ensemble des 15 000 m2 du site devant être couverts.

Deux autres robots E-Vigilante sont commandés pour le second site de la société Manorga. L’un d’eux assurera une surveillance en extérieur. Il est développé et configuré spécialement pour opérer en extérieur, par tous les temps, et sera testé cet été sur le site de Leers.

Avec quatre robots opérationnels prochainement, Manorga lèvera le moindre doute, en cas d’intrusion. En effet, le système d’alarme en place sur les deux sites signalait de nombreuses fausses alertes, ce qui générait beaucoup d’interventions du prestataire et des équipes. Avec les robots d’Ubecome, l’équipe de surveillance peut prendre la main à distance et lever le doute sans avoir à se déplacer.

« La solution robotique apporte un accès rapide à distance pour lever le doute et organiser les interventions en cas de besoin. Nous disposons d’une vision constante de nos stocks. Le premier robot a dû être adapté à notre environnement industriel, durant trois mois. En effet, dans la production industrielle, les environnements changent toujours. La mise en place actuelle du robot extérieur forme une autre étape importante de personnalisation », précise le directeur technique.

Qu’en est-il de l’entretien des robots ? Le service maintenance de Manorga s’en charge et constate qu’il n’y a pas de grosses opérations à assurer, au quotidien. Un suivi régulier permet de vérifier qu’il n’y a pas de problème particulier et, si nécessaire, l’équipe Ubecome apporte son soutien technique.

Le robot rondier assure le succès d’Ubecome

Ubecome dispose de 25 collaborateurs essentiellement dédiés à la R&D de robots mobiles et autonomes. Sa proposition de valeur consiste à fournir des robots rondiers robustes, capables d’assurer la surveillance sécurité et d’aider à la maintenance industrielle.

« Ubecome est une start-up dont le CA prévisionnel 2021 oscille entre 600 000 euros et 1,5 million d’euros. Nous investissons de façon importante pour assurer les nouvelles fonctionnalités et le développement de nouveaux robots », précise Chockri Baaziz, le fondateur d’Ubecome.

Sa stratégie vise à offrir le meilleur rapport performances/retour sur investissement du marché en conservant la maîtrise du matériel et des logiciels. « L’absence totale de sous-traitance permet de maîtriser les coûts et de retenir les meilleurs capteurs embarqués (vidéo, thermique, sons, ultra-sons, etc..) », poursuit-il.

Partenaire de deux universités françaises, Ubecome a noté l’allongement des cycles de décision pour la mise en œuvre de sites pilotes de grands groupes industriels, durant la pandémie. Néanmoins, « nous observons une reprise récente de l’intérêt porté à ces systèmes robotiques et nous accumulons les demandes de sites pilotes et de déploiement, » apprécie Chockri Baaziz.

Les datacenters, les entrepôts et les entreprises industrielles dans le monde de l’énergie et de la fabrication sont en fort développement, actuellement, constate l’entrepreneur.

L’E-Vigilante est accessible, soit en achat direct, soit à travers un système de location intégrant la mise à disposition et la maintenance durant 24 mois. Le système de location est le plus souvent retenu.

Un marché encore atomisé

Le marché des robots spécialisés dans la surveillance et la sécurité industrielle est encore très éclaté avec des approches assez différenciées du type : aérien avec les drones, terrestre avec des systèmes de transport imposant et coûteux (gabarit important, chenilles, etc.).

« Nous avons retenu une plate-forme mobile terrestre simple, très fiable, robuste et peu coûteuse, en privilégiant une très grande flexibilité et adaptabilité sur le choix des capteurs à haute performance (vidéo, thermique, etc.) et sur l’IHM (l’Interface Homme Machine) qui offre un grand nombre de possibilités à l’utilisateur. La mise en œuvre de notre protocole propriétaire SecureMobility, qui s’appuie sur le Lidar, l’odométrie et les systèmes de mesure volumétrique (caméra TOF) garantit la plus grande fiabilité en terme de déplacement autonome ».

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