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Le marché très prometteur de la Robotic Process Automation

by Fabrice Deblock

L’automatisation robotisées des procédures connait de très forts taux de croissance à travers le monde, notamment en France. Elle touche tous les collaborateurs et a vocation à leur permettre de se concentrer sur des tâches à forte valeur ajoutée.

La RPA (Robotic Process Automation) consiste à utiliser des robots logiciels pour l’automatisation de tâches répétitives. Littéralement, on peut traduire la RPA par l’automatisation robotisées des procédures. L’intelligence artificielle lui fournit des méthodes d’apprentissage automatique (Machine Learning et Deep Learning), la prise en charge du langage naturel et, dans certains cas, la vision par ordinateur (computer vision). La RPA concerne absolument tous les secteurs d’activité : les transports, l’industrie, la finance, le commerce, la santé, l’énergie. Et elle s’applique à toutes les fonctions de l’entreprise, sans exception : ressources humaines, commercial / marketing, supply chain / achats, DSI…

La RPA est un segment d’un marché plus global, celui de l’Intelligent Process Automation (IPA) qui englobe les besoins des entreprises relatifs à la transformation de leurs processus liés aux métiers mais aussi à l’automatisation de certains d’entre eux. Selon IDC, le volume d’affaires de l’IPA sera de 20,9 milliards d’euros dans le monde en 2023. Le marché de la RPA est le plus dynamique de tous les segments de l’Intelligent Process Automation, toujours selon IDC. Il croît en effet trois plus vite que lui. En 2023, la RPA devrait représenter 3,6 milliards d’euros, soit trois fois plus qu’en 2019 (1,3 milliard d’euros). Et selon un autre cabinet d’études, Grand View Research, elle pourrait atteindre 9 milliards d’euros en 2027.

Un marché français particulièrement dynamique

En France, selon IDC, le marché de la RPA est particulièrement dynamique. Entre 2019 et 2023, les entreprises françaises devraient multiplier par plus de 3,6 leurs dépenses dans les technologies de RPA. En 2023, le marché français devrait ainsi peser 160 millions d’euros, soit une croissance annuelle moyenne de 45 % sur la période. Cela représente 9 points de plus que le rythme observé au niveau mondial.

« La majeure partie de ces investissements est portée par le segment des grandes entreprises (plus de 1 000 salariés). Le constat est valable aujourd’hui et se prolonge jusqu’en 2023. Ce qui indique une extension massive des usages du RPA au sein de ces grandes organisations. […] Si les grands groupes ont l’intention d’accentuer leurs usages, les PME vont en faire de même. Leurs investissements en RPA suivront, d’ici à 2023, un rythme de croissance très proche de celui adopté par les grandes organisations », précise IDC dans son étude.

Covid-19 et télétravail : des catalyseurs pour la RPA

Une tendance que la crise de la Covid-19 n’a fait qu’accentuer. « Les organisations de multiples secteurs ont été poussées à réévaluer leurs opérations pour rendre leurs activités plus résilientes dans des environnements imprévisibles […]. Dans ce contexte, l’automatisation des processus est clairement inscrite à l’agenda des décideurs, aujourd’hui plus que jamais. Les entreprises commencent à mieux comprendre les segments de leurs opérations qui peuvent améliorer ou au contraire endommager leurs activités et mettent en place des plans d’investissement visant à dépasser les obstacles qu’elles rencontrent en matière de gestion de données ou de processus », analyse IDC.

Par ailleurs, avec la très forte montée en puissance du télétravail, les outils logiciels et informatiques des collaborateurs vont considérablement évoluer dans les années qui viennent. Selon le cabinet d’études Forrester, d’ici la fin de l’année 2021, un quart des personnes travaillant à distance verront de nouvelles formes d’automatisation, directes ou indirectes, accompagner et soutenir leur travail. La forme directe sera la plus rare. Elle consistera à fournir au salarié concerné un robot de type « assistant numérique » pour l’aider dans ses tâches quotidiennes. La forme indirecte, elle, se développera fortement : l’automatisation des processus robotisés, notamment combinée aux technologies d’intelligence conversationnelle, permettra de traiter de nombreuses tâches souvent invisibles pour le collaborateur à domicile.

De multiples avantages identifiés par les entreprises

Les entreprises sont conscientes des avantages apportés par la RPA. Selon l’étude menée par IDC, intitulée « Automatisation des processus métiers : les entreprises françaises affichent leur volontarisme », et réalisée auprès de décideurs IT et de responsables métiers, les avantages perçus sont les suivants.

  • La libération de temps pour permettre aux collaborateurs de se concentrer sur des tâches à plus forte valeur ajoutée (pour 78% des directions métier (DM) et 62% des directions informatiques (D.I)) ;
  • La limitation des risques d’erreurs de saisie (pour 47% des D.M et des D.I);
  • La réalisation d’économies (pour 43% des D.M et 40% des D.I);
  • L’amélioration de la relation client (pour 32% des D.M et 27% des D.I);
  • Le suivi du processus de digitalisation de l’entreprise (pour 23% des D.M et 16% des D.I).

Parmi les principaux acteurs présents en France, les trois plus importantes entreprises sont Blue Prism, UiPath et Automation Anywhere. On peut également citer OpenConnect, Kryon, Epiance, Thoughtonomy et WorkFusion.

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